Les particules fines sont composées de différents types de petites particules de poussière. Ces particules de poussière ont certaines propriétés physiques et chimiques.
Si ces particules de poussière sont dans l’air d’elles-mêmes, on parle de poussière primaire ; alors que si elles se retrouvent dans l’air à la suite de certaines réactions, on parle de poussière secondaire.
Que sont les PM1, PM2,5 et PM10?
Les particules fines (qu’elles soient solides, en suspension ou liquides) de diverses dimensions et compositions sont également appelées « aérosols ». Elles peuvent être classées dans la catégorie des « particules en suspension » et sont souvent exprimées en PM.
PM est l’abréviation de l’anglais « particulate matter », un concept qui indique la taille de la particule fine en question. Ces particules peuvent être classées PM1, PM2,5 ou PM10.
PM10 indique qu’une particule a un diamètre de 10 micromètres, soit 10 μm (1μm = 1 millionième de mètre ou 1 millième de millimètre). Vous trouverez ci-dessous une représentation visuelle montrant à quel point ces particules fines sont petites.
Pour donner une idée de la taille des particules, on utilise souvent l’exemple d’un cheveu humain. Le diamètre moyen du cheveu humain varie généralement entre 50 et 70 μm.
Une particule fine PM2,5 est donc jusqu’à 20 à 28 fois plus petite que l’épaisseur d’un cheveu humain – ce qui est très fin. Une particule PM2,5 a un diamètre de 0,0025mm.
D’où viennent les particules fines?
Comme on l’a vu précédemment, on distingue les particules primaires et secondaires. La poussière primaire est faite de particules fines résultant de processus naturels (sources naturelles). On peut citer des exemples tels que embruns marins, l’érosion des sols, le sable du désert ou cendres volcaniques, et même le pollen (d’origine végétale) est une source naturelle de particules.
Les sources de particules secondaires peuvent être la circulation automobile, l’agriculture, l’industrie, le chauffage etc.
Les particules fines sont-elles nocives pour la santé ?
Les particules fines, tels que les composés organiques volatils, sont nocives pour la santé. Il a été démontré que l’exposition à de fortes concentrations de particules mène à une augmentation des infections respiratoires et des admissions en urgence dans les hôpitaux.
Les symptômes respiratoires s’intensifient, avec par exemple une toux d’irritation ou une aggravation de l’asthme. Cela augmente également la demande de certains médicaments. Une exposition prolongée aux particules fines peut entraîner des dommages permanents tels que l’altération de la fonction pulmonaire ou maladies respiratoires chroniques.
De plus, les particules fines qui proviennent de processus de combustion sont cancérigènes.
En outre, les particules fines peuvent également provoquer l’obstruction des vaisseaux sanguins, ce qui augmente le risque de crise cardiaque. Des raisons suffisantes pour s’inquiéter de l’effet des particules fines.
Il est important de savoir que les particules de poussière de plus de 10 micromètres sont retenues par les poils du nez, puis excrétées par la membrane muqueuse. Cela signifie qu’elles ne pénètrent pas dans le corps. Mais les particules inférieures à 10 micromètres pénètrent dans le corps par les fosses nasales, puis entrent dans les voies respiratoires et les poumons. C’est ainsi qu’elles causent des problèmes de santé dans ces parties du corps.
Quelles sont les normes de qualité de l’air pour les particules fines ?
Il est important de faire la distinction entre les émissions et les concentrations. Par exemple, les émissions sont exprimées en nombre de tonnes par an et indiquent les sources de particules telles que l’agriculture, la circulation, l’industrie, etc. Les concentrations extérieures sont exprimées en microgrammes par mètre cube ou μg/m3 et indiquent l’ampleur de ces émissions.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a d’autres indicateurs et des valeurs limites plus strictes que les limites européennes. Pour l’OMS, il n’existe pas de seuil sûr de particules fines, en dessous duquel il ne peut y avoir de conséquences négatives. Moins il y a de particules, mieux c’est.
PM10 | Objet | Période de moyenne | Objectif |
Directive européenne 2008/50/EC* | Valeur limite | 1 jour | 50 μg/m³ ; maximum 35 dépassements par an |
1 année | 40 μg/m³ | ||
OMS | Valeur cible | 1 jour | 50 μg/m³ ; maximum 3 dépassements par an |
1 année | 20 μg/m³ |
* Depuis le 1 Janvier 2005, la valeur limite de PM10 doit obligatoirement être respectée.
PM2.5 | Objet | Période de moyenne | Objectif |
Directive européenne 2008/50/EC | Valeur limite | 1 année | 25 μg/m³ depuis 2015 |
Valeur limite indicative * | 20 μg/m³ depuis 2020 | ||
OMS | Valeur cible | 1 jour | 25 μg/m³ ; maximum 3 dépassements par an |
1 année | 10 μg/m³ |
* Peut être révisé par la Commission européenne ultérieurement.
Quelle est la différence entre les particules fines et le smog ?
Le smog est simplement un mélange de fumée et de brume polluée et peut également contenir une certaine quantité de particules fines. En cas de smog, il y a une forte concentration de pollution atmosphérique : la concentration d’ozone, de particules fines, de dioxyde d’azote et de dioxyde de soufre est supérieure au seuil d’alerte ou d’information.
Dans le tableau ci-dessous, vous pouvez voir quand le seuil d’alerte ou d’information est dépassé.
Ozone – moyenne horaire | Particules fines (PM10) – moyenne de 24 heures | Dioxyde d’azote – moyenne horaire | Dioxyde de soufre – moyenne horaire | |
Information à partir de : | 180 | 70 | 200 | 350 |
Alerte à partir de : | 240 | 100 | 400 | 500 |
Comment mesurer les niveaux de particules fines ?
Vous pouvez mesurer le niveau ou la quantité de particules fines présentes dans votre maison à l’aide d’un appareil spécial ou d’un compteur de particules fines.
Il existe également des appareils qui non seulement mesurent la quantité de particules fines, mais qui peuvent aussi détecter d’autres polluants dangereux, et indiquer la quantité de ces substances dans l’air intérieur. Il est important d’effectuer régulièrement des mesures de la pollution de l’air à l’intérieur, surtout dans les espaces où vous et votre famille passez beaucoup de temps.
Un environnement de vie sain – et surtout propre – est important pour la santé. Si vous voulez faire les mesures vous-même, vous pouvez également acheter des capteurs spécialisés. Le prix de ces capteurs varie en fonction du modèle, de la marque et de ce que le produit offre. Vous pouvez également faire venir une entreprise professionnelle à votre domicile pour effectuer les mesures.
Comment pouvez-vous réduire la quantité de particules fines ?
Maintenant que l’on sait à quel point les particules fines peuvent être nocives, vous devriez faire des efforts pour éviter le contact excessif avec ces substances. Un moyen très simple de réduire les particules fines dans votre maison est d’acheter un bon purificateur d’air.
Lorsque vous achetez un purificateur d’air, faites attention à la taille de votre pièce. Un autre moyen simple est d’aérer régulièrement votre maison. Ouvrez les fenêtres et les portes de chaque chambre et laissez entrer l’air frais aussi souvent que possible.